Éveillé à la spiritualité alors qu’il n’était encore qu’un tout jeune organiste de la paroisse Saint-Sulpice à Paris, G.-G. Nivers acquit la conviction profonde de l’importance du rôle du musicien dans l’accompagnement de la dévotion du culte divin et que toute musique devait émaner de son chant originel, le chant grégorien. Il l’appliqua dans les domaines de l’orgue, du motet et du plain-chant, dans tous les milieux qu’il lui fut donné de rencontrer, à commencer par son environnement immédiat, fortement teinté de spiritualité et engagé dans la Réforme catholique, dont tout particulièrement la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice dirigée par Jean-Jacques Olier, les bénédictines du Saint-Sacrement fondées par Mère Mechtilde de Bar et d’autres communautés féminines nouvelles ou rénovées. En parallèle, Nivers eut une carrière à la Cour en étant durant de longues années l’un des organistes de quartier de la Chapelle royale et le premier organiste et maître de chant de la Maison Saint-Louis de Saint-Cyr. Il établit pour cette dernière son répertoire musical en partie emprunté à ses antiphonaire et graduel en plain-chant musical écrits pour les religieuses de chœur. Il est aussi l’auteur des révisions du chant des prémontrés et du chant romain, et le compositeur du chant de la liturgie néo-gallicane de Cluny. Ce sont ces différentes facettes de la carrière, de l’œuvre et du langage musical de Nivers qui seront évoquées au cours de ce colloque. Ce colloque sera aussi l’occasion de mettre en valeur le fonds « Jean-Yves Hameline » récemment déposé à la Bibliothèque musicale François-Lang.
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