Les lieux de l’éducation à la parole dans les petites écoles (France, XVIIe siècle) |
Abstract
La parole « scolaire » des élèves des petites écoles a souvent été située en un lieu principal, sinon unique : l’environnement immédiat de la personne du maître devant lequel l’écolier récite ou lit, en vertu de la méthode dite « individuelle ». Sans dénier à cette configuration son historicité, il apparaît cependant que les élèves étaient susceptibles de lire ou de chanter selon des agencements plus nombreux que celui-ci, agencements dont la variabilité affectaient le nombre d’enfants (depuis des groupes restreints jusqu’à l’effectif scolaire complet), leur disposition (en « bandes », en vis-à-vis ou face à une image…) et leur situation dans la classe voire en d’autres endroits parmi lesquels l’église et la rue.
En s’appuyant sur des sources normatives – traités scolaires et statuts synodaux principalement – ainsi que sur des pièces d’archives, cette communication proposera de préciser les lieux investis par la parole des élèves des petites écoles à une époque où celles-ci étaient considérer par leurs promoteurs comme un rouage essentiel dans l’émergence d’un nouveau modèle tant social que religieux applicable aux populations extérieures à la culture des élites. Par ailleurs, il s’agira de montrer en quoi la pluralité de ces lieux contribuait à faire de l’apprentissage de la lecture et de l’initiation au chant dispensés dans les petites écoles une forme d’éducation à la parole.
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